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haraoubia nour el houda

9 juin 2009

tice

« Si aucune mesure drastique n'est prise, la totalité des forêts primaires auront disparu dans moins de 50 ans ».

La forêt est un milieu particulièrement intéressant sur le plan biologique. Il est relativement stable et se caractérise par la coexistence d'une multitude d'espèces liées entre elles par des relations complexes de compétition ou de prédation.

En Europe, les conditions écologiques sont propices à la forêt. En l'absence de perturbations, celle ci finit à peu près partout par remplacer les végétations herbacées ou arbustives, de sorte, qu'à l'origine, les milieux forestiers occupaient pratiquement tout le territoire de la Communauté à l'exception des zones froides d'altitude et des endroits très secs, humides ou venteux. Ceci a aussi permis une forte diversification des types forestiers.

Toutefois, dès le néolithique leur défrichement à des fins agricoles ainsi que l'exploitation du bois ont commencé. Actuellement la forêt occupe 24 % du territoire de la Communauté. Cette proportion varie fortement selon les pays: de 6 % en Irlande 30 % en Allemagne.

A partir du siècle dernier, l'étendue forestière a recommencé de croître, mais généralement au profit de monocultures, souvent constituées d'espèces étrangères à la région de repeuplement, ce qui n'a donc guère contribué à l'entretien ou à la régénération du patrimoine biologique.
La moitié environ de la superficie forestière de la Communauté est constituée de grands ensembles dont la superficie, mais aussi la structure et la composition, doivent être maintenues, car ils sont indispensables à la survie de la flore et de faune qui leur sont associées. Même si l'évolution de la couverture forestière est plutôt favorable, certains types de forêts, comme les forêts humides et alluviales, sont encore en régression

LES QUESTION ;

      1) quelle est le thème de ce texte

2) À QUOIS

LA FORET IL

EST RELATIVEMENT STABLE ?

3) QUELLE EST LES CONDITION ECOLOGGIQUE DE

LA FORET

DE

L EUROPE ?

4) POURQUOI

LA STRUCTURE ET

LA COMPOSISION

DOIVENT

ETRE MAINTENUES ?

LA REPONSE

         1) le thème de texte est la protection de la nature (foret)

        2) la foret est relativement stable et se caractérise par la coexistence d'une multitude d'espèces liées entre elles par des relations complexes de compétition ou de prédation.

       3) En Europe, les conditions écologiques sont propices à la forêt. En l'absence de perturbations, celle ci finit à peu près partout par remplacer les végétations herbacées ou arbustives, de sorte, qu'à l'origine, les milieux forestiers occupaient pratiquement tout le territoire de

la Communauté

à l'exception des zones froides d'altitude et des endroits très secs, humides ou venteux. Ceci a aussi permis une forte diversification des types forestiers.

        4) la structure et la composition doivent être maintenues car ils sont indispensables à la survie de la flore et de faune qui leur sont associées. 

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2 juin 2009

A ma fille O mon enfant, tu vois, je me soumets.

A ma fille

O mon enfant, tu vois, je me soumets.
Fais comme moi : vis du monde éloignée ;
Heureuse ? non ; triomphante ? jamais.
-- Résignée ! --

Sois bonne et douce, et lève un front pieux.
Comme le jour dans les cieux met sa flamme,
Toi, mon enfant, dans l'azur de tes yeux
Mets ton âme !

Nul n'est heureux et nul n'est triomphant.
L'heure est pour tous une chose incomplète ;
L'heure est une ombre, et notre vie, enfant,
En est faite.

Oui, de leur sort tous les hommes sont las.
Pour être heureux, à tous, -- destin morose ! --
Tout a manqué. Tout, c'est-à-dire, hélas !
Peu de chose.

Ce peu de chose est ce que, pour sa part,
Dans l'univers chacun cherche et désire:
Un mot, un nom, un peu d'or, un regard,
Un sourire !

La gaîté manque au grand roi sans amours ;
La goutte d'eau manque au désert immense.
L'homme est un puits où le vide toujours
Recommence.

Vois ces penseurs que nous divinisons,
Vois ces héros dont les fronts nous dominent,
Noms dont toujours nos sombres horizons
S'illuminent !

Après avoir, comme fait un flambeau,
Ébloui tout de leurs rayons sans nombre,
Ils sont allés chercher dans le tombeau
Un peu d'ombre.

Le ciel, qui sait nos maux et nos douleurs,
Prend en pitié nos jours vains et sonores.
Chaque matin, il baigne de ses pleurs
Nos aurores.

Dieu nous éclaire, à chacun de nos pas,
Sur ce qu'il est et sur ce que nous sommes ;
Une loi sort des choses d'ici-bas,
Et des hommes !

Cette loi sainte, il faut s'y conformer.
Et la voici, toute âme y peut atteindre :
Ne rien haïr, mon enfant ; tout aimer,
Ou tout plaindre !

2 juin 2009

detente

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29 mai 2009

tl

L'homme et la mer

Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !

analyses des poèmes

ANALYSE DU POÈME



A) LA PONCTUATION

    1) LA DÉMARCATION (OU LA JUSTIFICATION DU CORPUS)

    2) LA SEGMENTATION (OU LE DÉCOUPAGE EN SÉQUENCES)

    3) LA TITRAISON

    APPLICATION
    Charles Baudelaire : «L'albatros»

    EXERCICE
    Charles Baudelaire : «Correspondances»

B) LA PROSODIE

    1) LA MÉTRIQUE

    APPLICATION
    Stéphane Mallarmé : «Brise marine»

    EXERCICES
    «L'albatros» et «Correspondances»
    Stéphane Mallarmé : «Salut»

    2) LA RYTHMIQUE

    APPLICATION
    Paul Verlaine : «Mon rêve familier»

    EXERCICES
    «L'albatros», «Correspondances»,
    «Brise marine», «Salut»

TEST
Paul Verlaine : «Art poétique»

C) LA MANIFESTATION : DE LA MORPHOLOGIE AU VOCABULAIRE

    APPLICATION
    Jean Aubert Loranger : «Le retour de l'enfant prodigue»

    EXERCICES
    Anne Hébert : «La sagesse m'a rompu les bras»

D) LA MÉTAPHORISATION

    APPLICATION
    Hector de Saint-Denys Garneau : «Cage d'oiseau»

    EXERCICES
    les huit poèmes qui précèdent cette section

TEST
Alain Horic : «La cage de chair»

E) LES ISOTOPIES ET LES AXIOLOGIES

    APPLICATION
    Alain Grandbois : «Le silence»

    EXERCICE
    Roland Giguère :
    «La main du bourreau finit toujours par pourrir»

F) LES ACTANTS

    APPLICATION
    Gaston Miron : «La braise et l'humus»

    EXERCICE
    Jean-Paul Filion : «Demain les herbes rouges»

G) L'INVERSION DES CONTENUS

    APPLICATION
    Arthur Rimbaud : «Aube»

    EXERCICE
    Un des poèmes qui précèdent cette section

TEST
Arthur Rimbaud : «Métropolitain

la écrivains de 20 eme siecle

29 mai 2009

phonétique

Phonétique articulatoire

L’étude des sons du langage humain est envisagée, en phonétique articulatoire, sous l’angle de la production. Cette discipline comporte un volet sur la physiologie, consacré à la connaissance des organes de la phonation et un volet descriptif portant sur le rôle des différents organes dans la production des sons du langage.

Il est possible d’opérer une classification des sons du français à partir de critères articulatoires. Ces critères, au nombre de six, permettent également de décrire les sons de nombre d’autres langues et résument, en quelque sorte, les possibilités et les limites de l’appareil phonatoire. Bien entendu, les modalités d’exploitation des organes articulatoires peuvent varier selon la langue ou la famille de langues considérée. Les modalités de réalisation des sons peuvent même varier, pour une même langue, en fonction de la variété en usage.

Les critères permettant de classifier les sons du français sont les suivants:

a) le mode articulatoire a trait à la qualité du passage de l’air dans le canal buccal. La réalisation des voyelles implique un passage libre de l’air le long du canal buccal. Le degré d’ouverture de la cavité buccale permet de distinguer quatre types de voyelles; les voyelles ouvertes, les mi-ouvertes, les mi-fermées et les fermées. Pour les consonnes, deux modes articulatoires sont à distinguer. Le passage de l’air est totalement bloqué ou obstrué lors de la production des consonnes occlusives. Le passage est rétréci suffisamment pour permettre l’émission d’un bruit continu lors de la réalisation des consonnes constrictives.

b) la résonance orale ou nasale est fonction de l’ouverture ou de la fermeture de l’accès vers les fosses nasales. Lors de la production de voyelles ou de consonnes nasales, le voile du palais est abaissé et permet le passage de l’air à la fois par le canal buccal et par les fosses nasales, ce qui confère aux sons une coloration particulière. Les voyelles et les consonnes pruduites sont alors dites " nasales ". Lorsque le voile du palais est relevé et bien accolé à la paroi pharyngale, l’air ne passe que par la cavité buccale, donnant naissances aux sons vocaliques et consonantiques dits oraux.

c) le rôle des cordes vocales détermine le caractère sourd ou sonore des différentes articulations. Lorsque les cordes vocales vibrent, les sons seront dits " voisés " ou " sonores " par opposition aux sons " non voisés " ou " sourds ". La réalisation des voyelles implique la mise en vibration des cordes vocales. Pour les consonnes, l’absence ou la présence de vibration des cordes vocales détermine leur caractère sourd ou sonore. En français, toutes les consonnes nasales sont voisées. La distinction entre consonnes sourdes et sonores ne vaut que pour les consonnes orales.

d) le lieu d’articulation se situe nécessairement dans la partie supérieure du canal buccal dans une zone allant de la lèvre supérieure jusqu’à la paroi pharyngale. C’est le point duquel l’articulateur se rapprochera ou avec lequel il entrera en contact. En français, les points d’articulation sont la lèvre supérieure, les incisives supérieures, les alvéoles, le palais dur et la région vélaire. La région des alvéoles se subdivise en un zone alvéolaire et une zone post-alvéolaire alors que la voûte palatine comprend la région pré-palatale et la région palatale.

e) l’articulateur est constitué par la région inférieure du canal buccal. Il s’agit de la lèvre inférieure et des différentes parties de la langue. La réalisation de toute articulation implique un rapprochement plus ou moins grand ou un contact franc entre l’articulateur et le lieu d’articulation. La lèvre inférieure constitue l’articulateur des consonnes telles que " f ", " v ", " b " ou " m ". Les autres sons du français ont comme articulateur le muscle lingual. La langue se subdivise en apex, région prédorsale, région dorsale et racine ou radix.

f) le rôle des lèvres détermine le caractère labialisé ou non labialisé d’une articulation. En effet, toute articulation peut être accompagnée ou non d’une projection des lèvres. On distingue de la sorte les voyelles

arrondies " u " ou " eu " des non arrondies " i "

transcription phonétique

Transcription phonétique du français

3 décembre 2000

[ en travaux ]

[ Read it in English ]

Voici comment la prononciation de la langue française peut être transcrite.

Voyez la page sur l'Alphabet Phonétique International pour une vue plus générale sur la transcription des langues du monde.


Sons de base

Voyellesde devant,

de devant

Voici quatre voyelles que les lèvres et le fond de la bouche laissent passer très librement et sans résonnance nasale. Mais la première est très fermée avec la langue contre la voûte du palais. On passe progressivement aux suivantes en ouvrant. La quatrième est la plus claire et la plus ouverte de toutes les voyelles.

<>
i minuscule en noir  points 2 et 4 en braille  Exemples: il, vie, minuit (twice), séisme, île, huître, maïs, héroïsme, ambiguïté (2), cycle, dépaysé, ennuyer
e minuscule  pts 15  dé, jouer, assez, les, aiguë, née (2), foetus, ADN

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29 mai 2009

méthodologie

Une recherche d'information efficace gagnerait à se baser sur la méthode de conduite de projet : un commanditaire exprime un besoin, ponctuel ou régulier ; ce besoin doit être analysé avant de se lancer dans la recherche de solutions propres à répondre aux fonctions attendues par le demandeur. Elle est encore nommée méthode de résolution de problème et a été élaborée dans le cadre de l'analyse de la valeur.

C'est sous l'égide de la conduite de projet que nous proposons une méthode de stratégie de recherche.
Cette méthode s'adapte aussi bien à l'hypothèse d'un utilisateur isolé qui pose une question ou demande un dossier sur un sujet ponctuellement qu'à celle de la mise en place d'un suivi documentaire sur les sujets utiles à l'organisme.

La stratégie de recherche

Après avoir recueilli l'expression du besoin - ponctuel ou sur le long terme -, celle-ci sera analysée et restituée auprès des demandeurs en termes de fonctions attendues. C'est la reformulation du besoin, en l'occurrence, de la question posée ou des thèmes de recherche à suivre (pour une recherche sur le long terme). Les termes de la recherche étant ainsi validés, la phase de recherche proprement dite peut commencer : choix des meilleurs canaux d'accès et recherche à partir des outils disponibles. Les réponses sont sélectionnées et remises en forme avant diffusion. Leur pertinence est enfin évaluée auprès des utilisateurs.

Cerner le besoin par l'analyse fonctionnelle

La méthode de conduite de projet permet de cerner dès le départ le besoin réel de l'usager et d'éviter ainsi de tomber dans des travers inutiles.

Du besoin exprimé au besoin réel

La méthode part du besoin exprimé par la personne qui pose une question. Celle-ci porte un besoin réel, mais celui-ci peut être enfermé, emprisonné dans une nébuleuse de considérations qui masquent son besoin réel à l'utilisateur lui-même. Il a conscience qu'il lui manque quelque chose mais exprime ce manque de manière inadéquate. Tout l'art d'un bon chargé d'information va consister à mettre au jour ce besoin réel. Il peut aussi avoir une conscience biaisée ou décalée de son besoin par rapport à la réalité.

Cette méthode consiste à analyser la question, non pas dans son contenu objectif, mais dans l'attente qu'elle représente dans l'esprit de son auteur. Son grand intérêt est de ne pas isoler la question de son contexte d'usage et donc d'éviter de fournir une réponse stéréotypée et standardisée qui ne correspondrait pas aux attentes réelles de l'usager.

L'analyse fonctionnelle

En d'autres termes, il s'agit d'identifier avec l'usager les fonctions attendues qui justifient sa question.

Cet ensemble de déterminants va orienter le type de recherche et surtout le type de réponse à fournir. Ces fonctions attendues se divisent classiquement en plusieurs catégories :

  • fonctions d'usage : ce sont les plus courantes et les plus opérationnelles (assurer un suivi de telle réforme ; être tenu informé de l'évolution de la jurisprudence sur telle question, etc.) ;
  • fonctions esthétiques : n'ont qu'un rôle très accessoire dans la fourniture d'information (qualité de la présentation des résultats, agencement et mise en page du dossier...) ;
  • fonction de prestige : c'est le cas, par exemple de l'utilisateur qui veut impressionner sa hiérarchie, hypothèse qui n'est pas que d'école et qui doit souvent être sérieusement prise en compte...

Les fonctions attendues vont varier selon le type de question, mais aussi selon le type de demandeur, selon la raison de la question et selon la destination de la réponse à fournir. La majorité des besoins correspond à des fonctions d'usage professionnel. Le type de demandeur, son statut, ses fonctions vont largement influer sur le type de réponse à fournir (par exemple, du dossier synthétique pour des scolaires jusqu'à un dossier très étoffé, enrichi de données scientifiques, pour un chercheur).

Pour des axes de suivi documentaire, sur le long terme donc, l'analyse fonctionnelle prend toute son importance. Elle permet de déterminer précisément le contenu de ces axes.

La reformulation du besoin

La phase de reformulation du besoin est essentielle. Elle permet de valider la demande avant de se lancer dans la recherche des solutions qui mèneront aux réponses.

Résultat de l'analyse fonctionnelle

À la suite de l'analyse fonctionnelle, le chargé d'information aboutit à un ensemble de paramètres qui lui permettent de cerner exactement ce qu'il doit rechercher en termes de types de documents pouvant correspondre au niveau de compétence du demandeur et au degré d'exploration du sujet en fonction de l'approfondissement souhaité. C'est alors qu'il renvoie à son demandeur l'image de ce qu'il a saisi de sa demande pour confirmation. C'est le dialogue du type : « Si j'ai bien compris, vous voulez que je vous trouve cela et cela... ».

Cette phase peut être très informelle au cours du même entretien de demande pour des questions ponctuelles, mais elle peut être dans certains cas plus formalisée. On aura intérêt à formaliser les choses lorsque la demande est complexe et qu'on a toutes les raisons de penser qu'elle n'est pas si claire qu'il n'y paraît. C'est alors que la démarche itérative prend son sens.

Démarche itérative

Si la question est loin d'être claire, il faudra plusieurs allers-retours entre expression du besoin et reformulation pour aboutir à sa clarification complète. D'autant plus qu'entre temps, le demandeur peut avoir pris conscience de certains autres aspects de sa question. Le contenu peut donc évoluer à mesure qu'on retravaille dessus avec le demandeur.

Pour des recherches à long terme, il convient même de revenir régulièrement vers les demandeurs afin de revalider leurs attentes. Cela peut se faire sous forme de questionnaires simples (la lourdeur d'un questionnaire trop élaboré dissuade d'y répondre) joint à la fourniture de documents permettant de détecter le plus tôt possible la modification ou la redéfinition des attentes. Pour des missions de suivi documentaire, on aura aussi recours à la reformulation périodique du besoin afin d'en valider son actualité, de le modifier ou de le conforter.

Le choix des solutions pertinentes

La recherche des meilleurs canaux d'accès à la bonne information relève de deux grands volets de savoir-faire que sont la maîtrise des outils de recherche et la culture professionnelle.

La recherche des meilleurs canaux

Une fois réalisés l'analyse fonctionnelle et le cadrage des attentes du demandeur, la recherche de solutions intervient. C'est là qu'il va s'agir de mettre en œuvre tout le savoir-faire professionnel du documentaliste ou du chargé d'information. Quels que soient les canaux et les moyens mis en œuvre, le but est de ramener dans ses filets tous les éléments d'information pertinents au regard des besoins identifiés. C'est là qu'il faut connaître tous les outils de recherche, par exemple les répertoires ou les moteurs de recherche sur Internet, mais aussi les outils papier, encore très efficaces dans certains secteurs, notamment en droit.

La culture professionnelle

La culture professionnelle permet d'orienter plus rapidement certaines recherches et de ne pas trop tâtonner. C'est ainsi qu'on saura que tel type d'information se trouvera plus particulièrement dans telle source plutôt qu'ailleurs. Cette culture permet parfois de gagner du temps, mais dans une perspective de recherche dans un espace ouvert tel qu'Internet, la seule culture peut au contraire borner la recherche plutôt que de la dynamiser. Par exemple, la recherche d'un texte juridique communautaire strictement délimité ramènera seulement ce texte si le chargé d'information se fie à sa connaissance des sources et va directement interroger Eur-Lex. Mais s'il tente la même recherche sur un moteur de recherche généraliste, il ramènera dans ses filets non seulement le texte en question mais aussi beaucoup de textes de commentaires pas forcément inintéressants pour sa recherche. Nous mettons le doigt ici sur la caractéristique de la recherche sur Internet : elle fonctionne selon une logique floue, qui vise peut-être trop large, ce qui provoque du bruit (documents non pertinents) mais suffisamment large pour ramener beaucoup de richesses sur le sujet lui-même et aux confins de celui-ci.
La culture professionnelle fait gagner du temps dans bien des cas. C'est elle qui va permettre d'inférer si une question mérite d'être posée sur Internet ou dans tout autre système documentaire ou s'il est préférable de s'adresser directement à un expert. Ainsi une réponse à une question très pointue, voire très complexe aura fort peu de chances d'avoir déjà été traitée par quelqu'un dans des documents formalisés. Il faut alors toute l'autorité d'un expert pour obtenir une réponse calibrée et motivée.

Nous avons ainsi été confronté voici des années à une question qui, après analyse et reformulation revenait à poser la question : existe-t-il une définition légale des annonces classées, et qu'en serait-il alors des annonces déclassées ? Affichées aléatoirement sur un service télématique, sont-elles toujours des annonces classées au sens de la loi du 29 juillet 1982 ? La recherche sur papier n'ayant rien donné, il nous a paru inutile - en un temps où la recherche dans les bases de données juridiques coûtait 800 F de l'heure... de tenter une telle recherche. Nous savions qu'aucune approche de cette loi récente n'avait pu être effectuée à un tel degré de détail. C'est donc un juriste du Service juridique et technique de l'information (SJTI) du Premier ministre qui nous donna la réponse, usant de toute l'autorité de sa connaissance du sujet : il n'existe pas de définition spécifique ; annonce classée est synonyme de "petite annonce" et à ce titre réservé aux entreprises disposant du numéro de commission paritaire de presse aux termes de la loi en question. Une telle réponse, de type négatif, ne peut être valablement obtenue que de la bouche d'un expert. Le seul fait de ne pas trouver la définition recherchée dans un océan d'informations comme Internet ne permet pas du tout d'affirmer qu'il n'y a pas de définition, mais seulement qu'on n'en a pas trouvé...

La recherche proprement dite

Lorsque les canaux de recherche sont choisis, il s'agit de passer à la phase de recherche d'information proprement dite. Cette phase met en œuvre le savoir-faire de recherche et la maîtrise des divers outils mis en œuvre.

Le savoir-faire de recherche

Le savoir-faire de recherche est l'ensemble des connaissances qu'un documentaliste ou un chargé d'information doit posséder pour être autonome et efficace. Ceci inclut la connaissance des canaux d'accès déjà évoqués, des supports, des sources, des centres de documentation et d'information disponibles. Cela comporte aussi les relations professionnelles et personnelles, ce qu'on appelle souvent le réseau.
Tout cet ensemble fait que par rapport à un néophyte, la masse d'information disponible n'est pas un labyrinthe ou un magma inextricable, mais c'est un système d'information structuré dont le professionnel connaît précisément les structures, les arcanes et donc les moyens d'accès. Pour résumer, le bon professionnel est celui qui sait faire parler la masse informe des informations disponibles dans le monde et en retirer de la substance pertinente.

Le professionnel se présente alors comme le médiateur entre cette masse d'information et l'utilisateur. Nous sommes donc dans une logique de communication à trois niveaux :

  1. L'usager interroge le professionnel et lui soumet sa question.
  2. Le professionnel interroge le fonds d'information et lui soumet la question de l'usager convenablement formulée pour obtenir un retour d'information (feed back).
  3. Il retransmet la réponse après calibrage et, au besoin, retraitement, à l'usager.

Au final, l'opération de communication s'effectue entre l'utilisateur et l'information, via le médiateur.

La maîtrise des outils de recherche

Le savoir-faire de recherche implique un autre volet non négligeable, c'est la maîtrise des langages d'interrogation. Cela peut aller de la connaissance de la structure d'un site, de son mode de fonctionnement et d'organisation (ensemble de connaissances que nous nommons méta langage) au savoir-faire pour choisir et agencer correctement les bons mots qui permettent au système d'information consulté de renvoyer les bons documents. Tout cet art participe de la connaissance et de la conscience de l'ambiguïté du vocabulaire - notamment en droit - mais aussi la connaissance des syntaxes de recherche sur les différents outils de recherche sur Internet ou sur des serveurs de bases de données professionnelles.
La connaissance et la maîtrise des outils de recherche sont donc également indispensables. Et ce qui manque le plus souvent aux non professionnels toujours étonnés de ne rien trouver sur Internet alors même qu'on leur a dit qu'il suffisait de taper quelques mots pour tout trouver...
En matière juridique, comment s'y prendre pour rechercher dans un Juris-Classeur ? Comment rechercher à partir d'un outil en apparence aussi simple qu'un code Dalloz ou Litec ? Et bien sûr : comment interroger des bases de données telles que celles de Légifrance, sans parler des autres bases payantes et plus généralement, comment interroger les outils de recherche d'Internet ?

L'imagination

L'imagination est une des aides les plus précieuses qui soit dans cette opération de communication que constitue une recherche d'information.
Théorisons un instant, reprenant le schéma de la communication :

l'interrogateur (émetteur)
doit envoyer un message
vers un immense océan d'informations (récepteur)
et faire en sorte que celui-ci lui réponde (retour d'information)

Comme on le sait, pour qu'une telle communication soit réussie, il importe et il suffit que l'émetteur use du langage du récepteur .
La difficulté essentielle d'une recherche automatisée, quelle qu'elle soit aujourd'hui, tient au fait suivant :

L'esprits humain fonctionneà partir de concepts
alors que toute l'informatique documentaire - moteurs de recherche sur Internet inclus - fonctionne, quoi qu'on en ait dit,
sur des chaînes de caractères (mots ou morceaux de mots)

Tant que l'utilisateur n'aura pas compris cette évidence fondamentale, il prend le risque d'échouer dans ses recherches.
Si l'utilisateur pense au bail et donc recherche avec le mot bail là où dans un texte se trouvent les termes louage d'immeuble, il ne fera pas ressortir ce texte alors qu'il serait pertinent.

Voilà pourquoi l'imagination joue un rôle essentiel : il appartient au professionnel de la recherche d'imaginer, non pas les concepts qui le préoccupent et qui lui viennent tout naturellement en tête, mais simplement les mots qui pourraient se trouver dans les textes qu'il cherche à débusquer

29 mai 2009

linguistique

familles des langues

mortes, classées par familles et par groupes. La notion de famille génétique de langues est décrite plus en détail dans l'article consacré à la linguistique comparée.

Les tentatives de certains linguistes, fréquentes depuis la deuxième moitié du XXe siècle, proposant de rassembler certaines familles de langue dans des super familles de langues (par exemple considérer que les langues altaïques et ouraliennes font partie d'une même famille dite « ouralo-altaïque ») n'ayant pas donné de résultats probants jusqu'à présent, seules les super familles dont la reconnaissance fait l'objet d'un large consensus, telles que les langues austronésiennes ou les langues indo-européennes (qui ont été mises en évidence dès le XIXe siècle) ou encore les langues sino-tibétaines, sont répertoriées.

Pour trouver rapidement une langue dans cette liste, faites Ctrl+F (ou Édition > Rechercher dans la barre

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Domaines de la linguistique théorique [modifier]

La linguistique théorique est souvent divisée en domaines séparés et plus ou moins indépendants :

Linguistique synchronique et linguistique diachronique [modifier]

Alors que la linguistique synchronique s'attache à décrire les langues à un moment donné de leur histoire (le plus souvent le présent), la linguistique diachronique examine comment les langues évoluent au cours du temps — que ces changements concernent la prononciation (on parle alors de phonétique historique), le sens et l'histoire des mots (c'est là l'étymologie qui est concernée), voire plusieurs aspects (et l'on touche là à la linguistique) — parfois à travers plusieurs siècles. Le premier à avoir distingué ces deux types d'études est Ferdinand de Saussure[1]. La linguistique historique jouit d'une longue et riche histoire. C'est d'ailleurs de cette branche de la linguistique que sont nées les autres approches. Elle repose sur des postulats théoriques jugés solides (comme les lois phonétiques).

Une discipline comme la linguistique comparée repose principalement sur une optique historique.

Linguistique des langues [modifier]

La linguistique peut évidemment s'attacher à une langue en particulier (par exemple au français, et on parle alors de linguistique française) ou à un groupe de langues (exemples : linguistique romane, linguistique germanique, linguistique finno-ougrienne, linguistique indo-européenne) ou à des langues géographiquement groupées (exemples : linguistique balkanique, linguistique africaine).

Linguistique appliquée [modifier]

Au contraire de la linguistique théorique, qui cherche à décrire, de manière générale, une langue donnée ou le langage humain, la linguistique appliquée se sert de ces recherches pour les appliquer à d'autres domaines comme la didactique des langues, la pathologie du langage, la dictionnairique, la synthèse ou la reconnaissance vocale (ces deux dernières approches étant ensuite utilisées en informatique pour fournir des interfaces vocales, par exemple), l'intelligence artificielle.

Linguistique contextuelle [modifier]

La linguistique contextuelle est un domaine dans lequel la linguistique interagit avec d'autres disciplines. Elle étudie par exemple comment le langage interagit avec le reste du monde.

La sociolinguistique, la linguistique anthropologique et l'anthropologie linguistique sont des domaines ressortissant à la linguistique contextuelle dans lesquels on étudie les liens entre le langage et la société.

De même, l'analyse critique du discours est un point de rencontre entre la rhétorique, la philosophie et la linguistique. Il est ainsi possible de parler d'une philosophie du langage.

D'autre part, l'étude médicale du langage conduit à des approches psycholinguistique et neurolinguistique.

Enfin, appartiennent aussi à la linguistique contextuelle des domaines de recherches comme l'acquisition du langage, la linguistique évolutionniste, la linguistique stratificationnelle ainsi que les sciences cognitives.

Locuteur individuel, communautés linguistiques et caractéristiques universelles du langage [modifier]

Plusieurs approches linguistiques sont possibles selon l'étendue de l'objet d'étude : certains analysent la langue d'un locuteur donné, d'autres des développements généraux sur la langue. On peut aussi étudier la langue d'une communauté bien précise, comme l'argot des banlieues ou bien rechercher les caractéristiques universelles du langage partagées par tous les hommes. C'est cette dernière approche, la linguistique générale, dont le pionnier a été Ferdinand de Saussure, qui a été retenue par Noam Chomsky et qui trouve des échos en psycholinguistique et dans les sciences cognitives. On peut penser que ces caractéristiques universelles sont susceptibles de révéler des éléments importants concernant la pensée humaine en général. Voir par exemple les fonctions du langage.

Démarche descriptive, démarche prescriptive [modifier]

La majorité des recherches accomplies en linguistique sont purement descriptives : les linguistes cherchent à expliciter la nature du langage sans porter de jugements de valeur. Cependant, il existe un grand nombre de professionnels et d'amateurs qui ne se détachent pas d'un point de vue normatif, plus proche de celui de la grammaire. Alors que ceux-ci vont juger un énoncé selon qu'il respecte ou non le bon usage ou des règles, ceux qui suivent une démarche descriptive vont surtout chercher les origines de ces usages, des règles ou des erreurs qu'ils pourront simplement décrire comme des usages particuliers, voire comprendre que derrière une faute se cache un besoin de rationalisation de la langue.

Le site anglophone Language Log est une bonne illustration de cette opposition: il s'agit d'un blog tenu par des linguistes suivant une démarche descriptive, et expliquant clairement leurs prises de position.

Parole et écriture [modifier]

La plupart des travaux en linguistique, à l'heure actuelle, partent du principe que la langue parlée est première, et que la langue écrite n'en est qu'un reflet secondaire. Plusieurs raisons sont évoquées :

  • alors que la parole est universelle, l'écriture ne l'est pas, loin de là ;
  • l'apprentissage de la langue parlée est bien plus aisé et rapide que celui de la langue écrite ;
  • nombre de scientifiques des sciences cognitives pensent qu'il existe dans le cerveau un module du langage qu'il n'est possible de connaître qu'à travers la langue parlée.

Bien sûr, les linguistes reconnaissent que l'étude de la langue écrite est loin d'être inutile. L'étude de corpus écrits, à cet égard, est primordiale en linguistique computationnelle, les corpus oraux étant difficiles à créer et à trouver. D'autre part, l'étude des systèmes d'écriture, ou grammatologie, ressortit pleinement à la linguistique. Enfin, les langues dotées d'une tradition écrite ancienne ne sont pas imperméables à des effets rétroactifs de l'écrit sur l'oral : le mot français legs, par exemple, dans lequel le g n'est pas étymologique, est le plus souvent prononcé /lεg/, par influence de la graphie, alors qu'à l'origine on disait /le/.

Domaines de recherches de la linguistique [modifier]

Phonétique, phonologie, diglossie, syntaxe, sémantique, pragmatique, étymologie, lexicologie, lexicographie, linguistique théorique, linguistique comparée, dialectologie, linguistique descriptive, psycholinguistique, typologie des langues, linguistique computationnelle, sémiotique, écriture, etc., sont parmi les domaines les plus courants.

Recherches interdisciplinaires [modifier]

Linguistique appliquée, linguistique cognitive, linguistique historique, orthographe, grammatologie, cryptanalyse, déchiffrage, sociolinguistique, anthropologie linguistique, linguistique anthropologique, analyse critique du discours, psycholinguistique, acquisition du langage, traitement automatique des langues, reconnaissance vocale, reconnaissance du locuteur, synthèse vocale et, plus généralement, traitement de la parole, sont de telles disciplines. Il est visible que la linguistique comprend de divers chantiers de recherche. La créolistique qui s’est donné la tache d’étudier les langues issues du colonialisme (exemples: papiamentu de Curazao, la langue de Cabo Verde) devient de plus en plus importante.

Linguistes importants et écoles de pensée [modifier]

Parmi les premiers linguistes d'importance, il convient de compter Jacob Grimm, qui, en 1822, a compris et décrit la nature des modifications phonétiques touchant les consonnes dans les langues germaniques (modifications décrites dans la loi de Grimm). À sa suite, Karl Verner, inventeur de la loi portant son nom, August Schleicher, créateur de la Stammbaumtheorie et Johannes Schmidt, qui a développé la Wellentheorie (modèle par vagues) en 1872.

Ferdinand de Saussure peut être considéré comme le fondateur de la linguistique structuraliste (ce terme lui étant postérieur) et, pendant longtemps, comme le père de la linguistique moderne. Il s'est opposé au behaviorisme.

Dans les années 1920, Roman Jakobson fut l'un des chefs de file du formalisme russe et du Cercle linguistique de Prague (invention de la phonologie).

Gustave Guillaume, s'opposant à Saussure, étudie la langue d'un point de vue plus phénoménologique (Temps et verbe, 1929). De nombreux adeptes perpétuent ou redécouvrent aujourd'hui sa théorie.

Le modèle formel du langage développé par Noam Chomsky, ou grammaire générative et transformationnelle, s'est développé sous l'influence de son maître distributionnaliste, Zellig Harris, lequel suivait déjà fortement les préceptes distributionalistes de Leonard Bloomfield. Ce modèle s'est imposé depuis les années 1960 dans le domaine de la linguistique cognitive (compétence et performance).

En France, les travaux du linguiste André Martinet, chef de file du fonctionnalisme, sont notables, ainsi que ceux de Gustave Guillaume, d'Antoine Culioli et de Lucien Tesnière.

La linguistique n'exclut pas forcément le grand public, pas plus que la sémiotique : témoins les ouvrages de vulgarisation d'Henriette Walter ou de Umberto Eco.

Sur les applications en communication, il faut noter les travaux de Roman Jakobson, qui a établi un modèle linguistique de communication, composé de six fonctions associées à des agents de communication.

Pour plus de détails, consulter la liste de linguistes.

Représentation écrite de la parole [modifier]

Il existe de nombreuses méthodes utilisées pour transcrire par écrit la parole, comme l'Alphabet phonétique international de l'Association phonétique internationale, ou API, méthode la plus commune actuellement. Celles-ci peuvent tendre à une extrême précision (on parle de transcription fine) et tenter de représenter les particularités phonétiques d'un locuteur précis, ou bien ne décrire que très généralement les oppositions fondamentales entre phonèmes d'une langue ; il s'agit là de transcription phonologique (ou phonétique large).

En France, d'autres systèmes existent, comme la notation de Bourciez, propre à la phonétique historique du français et, plus généralement, des langues romanes. Chaque pays doté d'une tradition linguistique a pu développer ses systèmes de transcription. C'est pourtant l'API qui, aujourd'hui, prédomine dans la recherche.

Lorsqu'il n'est pas possible d'utiliser l'API pour des raisons techniques, il existe plusieurs méthodes permettant de transcrire l'API dans un système n'utilisant que des caractères présents dans tous les jeux de caractères, comme le SAMPA.

Consulter aussi cette liste de méthodes de transcription.

Vers une conception plus étroite de la linguistique [modifier]

Les termes de linguistique et linguiste ne sont pas toujours appliqués de manière aussi large que vu plus haut. Dans certains contextes, principalement universitaires, de meilleures définitions pourraient être, respectivement, « discipline que l'on étudie dans les départements relevant de la section 07 du Conseil National des Universités[2] » et « enseignant-chercheur d'un tel département ». La linguistique ainsi considérée ne renvoie pas à l'apprentissage des langues étrangères (à moins que cet apprentissage ne permette de créer des modèles formels de description des langues). Elle n'inclut pas non plus l'étude littéraire.

En règle générale, il convient de prendre conscience qu'un linguiste n'est pas forcément un polyglotte. En effet, la maîtrise complète d'une langue n'est pas une condition nécessaire (ni même suffisante) pour étudier et décrire certains aspects de son fonctionnement (c'est, par exemple, le cas en phonétique, où l'étude de la production des sons d'une langue n'implique pas la connaissance de sa syntaxe). Lorsqu'un linguiste s'intéresse à une langue dont il n'est pas particulièrement familier.

utilité de la linguistique

Dominique MAINGUENEAU, Linguistique pour le texte littéraire, Paris, Armand Colin, 2007, p.243

Cet ouvrage est un remaniement de l’édition de 1986, intitulée Eléments de linguistique littéraire, qui avait déjà joui d’une refonte en 1993, et dont le but était de rétablir les ponts entre la linguistique et la littérature. La visée de la première édition, précise l’auteur dans l’avant-propos, était pourtant modeste, car le texte n’offrait que des notions de linguistique pour l’étude des textes littéraires.
Bien que l’architecture du livre soit presque identique à l’original, cette dernière édition apporte des changements importants dans tout le texte, notamment dans le domaine des nouvelles relations entre la linguistique et la littérature et dans la prise en compte de problématiques précédemment négligées. L’auteur analyse, donc, le fait littéraire dans le cadre de la scène d’énonciation et montre l’utilité des outils linguistiques dans l’étude de l’acte de la communication. Chaque chapitre porte sur un sujet différent, offre des analyses détaillées d’extraits littéraires – narratifs, poétiques, théâtraux – et propose des lectures supplémentaires ainsi que des exercices dont on trouve les corrigés à la fin du livre. Le volume s’ouvre avec la définition de la situation d’énonciation et un éclaircissement terminologique et historique avant de passer à l’étude de la mise en scène de la parole et des déictiques. En s’appuyant sur les notions de discours et récit de Benveniste, l’auteur examine, dans le deuxième chapitre, les tiroirs aspectuels à disposition du discours et du récit, en s’attardant sur les modes de procès et les temps verbaux. Maingueneau prend ensuite en considération les récits non-narratifs et élargit la définition de récit à des énoncés en rupture avec leur situation d’énonciation : c’est ainsi qu’il propose les notions de plan embrayé et non-embrayé. La mise en relief, qui est l’objet du troisième chapitre, est analysée dans l’économie romanesque classique et dans la littérature contemporaine, qui tend souvent à neutraliser l’opposition entre les temps perfectifs et imperfectifs. La description, qui relève de la mise en relief, est examinée à l’aide de l’organisation du lexique et de la perspective descriptive. Successivement, l’auteur se concentre sur la polyphonie linguistique en analysant les notions de sujet parlant, de locuteur, de personnage comme locuteur et les deux instances du locuteur en tant qu’acteur de son activité énonciative et en tant qu’être du monde. Dans ce même cadre, l’auteur considère l’ironie comme un phénomène polyphonique et prend en examen une série de stratégies – modalisation autonymique, guillemets, italique et subversion – aptes à montrer la prise de distance de la part du locuteur. Par l’étude du discours rapporté dans le cinquième chapitre, l’auteur approfondit la question de la polyphonie et analyse les procédés classiques – discours direct, indirect et indirect libre – d’intégration d’un acte d’énonciation dans un autre, qu’il juge pourtant insuffisants pour la prise en compte de l’énonciation rapportée. De ce fait, des catégories supplémentaires sont proposées, comme par exemple le discours direct libre, le phénomène de contamination lexicale et la présence du narrateur témoin, qui permettent de restituer les paroles du personnage sans rompre le fil de la narration. Le sixième chapitre aborde la catégorie adjectivale, qui est un domaine privilégié de l’analyse stylistique, étant le lieu principal pour l’expression de la subjectivité et du style de l’écrivain. Après une révision des divers types d’adjectifs, l’auteur focalise son intérêt sur une propriété sémantique propre des adjectifs, à savoir la classifiance. Aux catégories de subjectif et objectif, l’auteur préfère celles de classifiance et de non-classifiance, qui indiquent respectivement la capacité d’un adjectif d’être porteur d’informations délimitables ou d’une évaluation. L’ouvrage se termine avec l’étude de la cohérence textuelle, phénomène linguistique qui ressort, différemment des autres, de l’opération du co-énonciateur aussi. Pour son analyse, l’auteur examine avant tout les types et les genres du discours, la cohérence d’un texte dépendant pour une partie importante du discours auquel on le rattache, pour passer ensuite à l’organisation hiérarchisée d’un texte et aux éléments contribuant à l’effet de cohérence – paragraphes, séquences, marqueurs d’intégration linéaire, répétitions, pronoms, anaphores – en soulignant les différences entre la cohérence d’un texte littéraire par rapport au texte non-littéraire.

Le corpus en linguistique

La branche de la linguistique qui se préoccupe plus spécifiquement des corpus s'appelle logiquement la linguistique de corpus. Elle est liée au développement des systèmes informatiques, en particulier à la constitution de bases de données textuelles.

On parle de corpus pour désigner l'aspect normatif de la langue : sa structure et son code en particulier. "Corpus" est généralement opposé à "status" (ou statut), qui correspond aux conditions d'utilisation de la langue. Cette opposition est commune dans l'étude des politiques linguistiques.

Le corpus en littérature

Le corpus regroupe un ensemble de textes ayant une visée commune. Un corpus peut etre constitué de documents différents (tableau, extrait de texte...) et ces documents divers ont un point en commun. En général c'est le thème qui fait figure de leur ressemblance. Il faut avoir une technique particulière pour le dechiffrer.

Le corpus dans la science

Les corpus sont des outils indispensables et précieux en traitement automatique du langage naturel. Ils permettent en effet d'extraire un ensemble d'information utile pour des traitements statistiques.

D'un point de vue informatif, ils permettent d'extraire des tendances et notamment de construire des ensembles de n-grammes.

D'un point de vue méthodologique, ils apportent une objectivité nécessaire à la validation scientifique en traitement automatique du langage naturel. L'information n'est plus empirique, elle est vérifiée par le corpus. Il est donc possible de s'appuyer sur des corpus (à condition qu'ils soient bien formés) pour formuler et vérifier des hypothèses scientifiques.

Corpus bien formé

Plusieurs caractéristiques sont à prendre en compte pour la création d'un corpus bien formé :

  • la taille ;
  • le langage du corpus ;
  • le temps couvert par les textes du corpus ;
  • le registre ;

Taille

Le corpus doit évidemment atteindre une taille critique pour permettre des traitements statistiques fiables. Il est impossible d'extraire des informations fiables à partir d'un corpus trop petit (voir Statistiques).

Langage

Un corpus bien formé doit nécessairement couvrir un seul langage, et une seule déclinaison de ce langage. Il existe par exemple de subtiles différences entre le français de France et le français parlé en Belgique. Il ne sera donc pas possible de tirer des conclusions fiables à partir d'un corpus franco-belge sur le français de France, ni sur le français de Belgique.

Temps couvert par les textes du corpus

Le temps joue un rôle important dans l'évolution du langage : le français parlé aujourd'hui ne ressemble pas au français parlé il y a 200 ans ni, de façon plus subtile, au français parlé il y a 10 ans, à cause notamment des néologismes. C'est un phénomène à prendre en compte pour toutes les langues vivantes. Un corpus ne doit donc pas contenir de textes rédigés à des intervalles de temps trop larges.

Registre de langage

Il ne faut pas non plus mélanger des registres différents et le scientifique ne peut s'autoriser à extraire des informations d'un corpus destiné à un certain registre en les appliquant à un autre. Un corpus construit à partir de textes scientifiques ne peut être utilisé pour extraire des informations sur les textes vulgarisés, et un corpus mélangeant des textes scientifiques et vulgarisés ne permettra de tirer aucune conclusion sur ces deux registres.

Méthodologie

Il serait maladroit d'un point de vue méthodologique d'appliquer des traitements statistiques sur le corpus qui a permis de faire ressortir un classement ou une modélisation du langage.

Lorsque l'on travaille avec des corpus, il convient donc de séparer un corpus initial en deux sous-corpus:

  • le corpus d'apprentissage, qui sert à retirer un modèle ou un classement à partir d'un nombre suffisant d'information ;
  • le corpus de test, qui sert à vérifier la qualité de l'apprentissage à partir du corpus d'apprentissage.

Le calibrage des volumes des corpus se discute en fonction du problème, mais il est fréquent d'utiliser les 2/3 du corpus initial pour l'apprentissage et le tiers restant pour effectuer les tests.

Lorsque le volume du corpus initial n'est pas suffisant, il est possible de croiser les corpus de tests et d'apprentissage sur plusieurs expérimentations. Par exemple, si l'on découpe le corpus initial en 10 sous-corpus, numérotés de 1 à 10

  • Expérience 1 : utilisation des corpus 1 à 8 en apprentissage, et 9 et 10 pour les tests;
  • Expérience 2 : utilisation des corpus 1 à 6 et 9 et 10 en apprentissage, 7 et 8 pour les tests;
  • ...

La mesure de qualité des résultats (précision ou rappel) est alors plus précise, mais en aucun cas les corpus d'apprentissage et de tests n'ont été mélangé.

Corpus parallèles et corpus comparables

Corpus parallèles

On appelle corpus parallèle un ensemble de couples de textes tel que, pour un couple, un des textes est la traduction de l'autre. Il est intéressant d'aligner ces corpus, c'est-à-dire de faire correspondre chaque unité du texte en langue source avec chaque unité de texte en langue cible (au niveau des paragraphes, phrases et mots) pour disposer d'un jeu de donnée bilingue, en particulier dans des domaines spécialisés où le vocabulaire et l'usage des mots et des expressions évolue rapidement.

À titre d'exemple, au 26 octobre 2006, les versions françaises et anglaise des articles Déclin de l'Empire romain d'Occident et Decline of the Roman Empire sont des textes parallèles. Le texte source est la version anglaise, la version française est la cible, issue de la traduction.

Bien que les textes soient dits parallèles, la traduction engendre des différences structurelles entre les textes. Certaines expressions peuvent-être traduite par un nombre différent de mots. Par exemple « Theories about the decline and fall of the Roman Empire » est composé de 10 mots alors que sa traduction « Théories du déclin de l'Empire romain » n'est composé que de 7 mots. De la même façon, des phrases dans le texte source sont susceptible d'être regroupées dans la traduction, ou, à l'inverse, scindées. Le parallélisme n'est donc jamais parfait et les méthodes d'alignement doivent en tenir compte.

Les corpus de textes parallèles sont toutefois relativement rares. À titre d'exemple citons le Hansard, qui est le compte-rendu des Débats de la Chambre des communes canadienne, publié en français et en anglais.

Corpus comparables [modifier]

La linguistique de corpus ayant besoin de jeux de données volumineux pour travailler, les corpus parallèles sont certes très précieux mais trop rares pour suffire à tous les usages.

Les corpus comparables sont largement plus répandus. Déjean & Gaussier donnent la définition suivante de corpus comparable

« Deux corpus de deux langues l1 et l2 sont dits comparables s'il existe une sous-partie non négligeable du vocabulaire du corpus de langue l1, respectivement l2, dont la traduction se trouve dans le corpus de langue l2, respectivement l1. »

Un corpus comparable est donc composé de textes dans des langues différentes mais partageant une partie du vocabulaire employé, ce qui implique généralement que les textes parlent d'un même sujet, à la même époque et dans un registre comparable. Une sélection d'articles de journaux dans différentes langues, traitant d'une même actualité internationale et à la même époque constitue un bon exemple de corpus comparable.

L'alignement ne peut donc plus s'appuyer sur la structure du texte (qui n'a pas à être identique d'une langue à l'autre) et les approches proposées cherchent plutôt à prendre en compte le contexte de chaque terme à aligner, c'est-à-dire la façon dont ils sont employés et les mots avec lesquels ils co-occurrent dans le texte

28 mai 2009

LS

Sujet et prédication

Les mots sujet et prédicat s'opposent dans la grammaire traditionnelle : le prédicat est alors l'équivalent du syntagme verbal. Cependant, cette dualité (S-GV) ne tient pas compte de la réalité des phrases : ainsi, dans c'est Paul qui m'a donné ce livre, l'information nouvelle est portée par le sujet : c'est un exemple de rhématisation.

Par conséquent, la grammaire moderne a distingué les couples sujet/prédicat et thème/rhème (ou thème/propos). Le rhème est l'information sur le thème, chacun des deux pouvant être porté soit par le sujet, soit par le prédicat.

Prédicat logique [modifier]

La philosophie scolastique médiévale nomme prédicat une qualité qui peut être attribuée à un sujet à l'aide d'un verbe copule (esse en latin, être en français).

  • Exemple : La pomme est rouge (pomme est le sujet logique, rouge le prédicat de cette affirmation logique).

Le prédicat logique se définit aussi comme un attribut d'un sujet que le logicien peut affirmer (ou nier) lorsqu'il énonce une proposition logique.

La linguistique analysant la phrase en groupes de mots et non en concepts isolés, la notion de prédicat en vint à conçevoir l'attribut sous la forme d'un syntagme verbal.

Cinq universaux

Les cinq universaux sont le genre (genos), l'espèce (eidos), la différence (diaphora), le propre (idion) et l'accident (sumbebekos). Il s'agit d'une expression scolastique utilisée en philosophie, et qui remonte à Porphyre [1].

Ils dérivent probablement des quatre universaux d'Aristote, ou plutôt des quatre sortes de propositions qu'il distingue dans les Topiques (I, 4): genre, espèce, propre et accident

2.1 Qu’est-ce qu’argumenter ?

L’objectif du discours argumentatif consiste à propos d’un thème (un sujet) de soutenir une thèse (un point de vue, une opinion) qui réponde à une problématique1. Il faut convaincre un adversaire, soit pour modifier son opinion ou son jugement, soit pour l’inciter à agir.
Quelques exemples pour mieux faire comprendre ces notions :
Un thème est un sujet de discussion plus ou moins précis, délimité : le tabac, les usages du tabac, les usages sociaux du tabac, les méfaits du tabac, tabac et drogue, tabac et addiction…
Une problématique est formulée sous forme d’une question à propos du thème : le tabac est-il dangereux ? Pourquoi les jeunes gens fument-ils ? Quels sont les usages du tabac ?...
Une thèse est une réponse à cette problématique, une prise de position tranchée ou nuancée : oui, fumer est dangereux… Fumer est dangereux, toutefois la quantité, le type de pratique et l’attachement au produit nuancent le pronostic…

Argumenter, c’est donc définir la stratégie la plus efficace, la plus habile pour

  • faire connaître sa position, sa thèse,
  • la faire admettre à un lecteur ou à un auditoire,
  • ébranler des contradicteurs, faire douter un adversaire, faire basculer les indécis,
  • contredire une thèse opposée, critiquer une position contraire ou éloignée,
  • démontrer avec rigueur, ordre et progression,
  • se mettre en valeur,
  • servir une cause, un parti, une foi…
  • marquer les esprits par des effets de logique, de présentation, de mise en perspective, des procédés oratoires…

Toutes ces finalités isolées ou combinées donnent naissance à une variété de formes et de tonalités qui rendent chaque tentative d’argumentation très originale et parfois difficile à discerner.

Ainsi une argumentation peut paraître

  • lâche ou serrée,
  • courte ou longue,
  • formelle ou informelle,
  • lourde ou subtile,
  • produite avec une économie de moyens ou au contraire donner l’impression de pilonner,
  • classique ou novatrice,
  • un long siège ou un coup d’audace,
  • simple ou à effets,
  • sérieuse ou bouffonne,
  • évidente ou ironique,
  • directe ou indirecte,
  • agressive ou complice…

28 mai 2009

expréssion orale

dangers de l'internet sur les enfants

Internet est un outil pédagogique fabuleux. Désormais, il fait partie des outils que nos enfants utilisent pour accéder au savoir et pour communiquer entre eux. Bien des parents et enseignants sont encore dépassés par l’utilisation des nouvelles technologies, ce qui contraste avec la facilité avec laquelle les enfants jonglent avec ces systèmes. De plus, étrangement, les dangers réels qui guettent nos enfants sur le Web sont trop souvent minimisés par les adultes.

A défaut de maîtriser parfaitement ce monde, il est important d’en connaître les principaux dangers auxquels sont exposés nos enfants et les précautions que l’on peut facilement prendre pour les protéger.

•    Les principaux dangers auxquels sont exposés nos enfants

    La pornographie
    Le cyber intimidation
    Contenu violent ou haineux
    Jeu de hasard
    L’accès à des sites non appropriés pour les enfants.
    La création de site.
    Participation à des forums de discussion (chats)

•    Comment lutter contre ce fléau ?
1.    Pour les enfants entre 8à 10 ans
La famille occupe encore une place très importante dans la vie des 8 à 10 ans. Ils s’intéressent également aux activités des enfants plus âgés qu’eux, commencent à affirmer leur propre personnalité, se montrent généralement confiants et ne remettent pas en question l’autorité des adultes.
Naviguer pour le plaisir et jouer à des jeux interactifs sont leurs activités favorites en ligne. Ils commencent à se servir du courriel et à utiliser aussi, parfois, les messageries instantanées, les bavardoirs et les babillards électroniques.
Pour cela ces règles à suivre seront très pertinentes :
•    Établissez avec eux une liste de règlements à respecter sur Internet.
•    Restez près d’eux quand ils naviguent sur Internet ou assurez-vous qu’ils ne visitent que les sites que vous avez autorisés.
•    Gardez les ordinateurs branchés sur Internet dans un endroit passant de la maison que vous pouvez aisément surveiller.
•    Considérez les filtres comme un complément de surveillance, mais qui ne peut pas remplacer votre supervision.
•    Utilisez des moteurs de recherche conçus pour les enfants ou d’autres dotés de contrôles parentaux.
•    Procurez-vous un compte de courriel familial auprès de votre fournisseur de services Internet. Les 8 à 10 ans sont trop jeunes pour avoir leur propre compte.
•    Apprenez à vos enfants à ne jamais donner de renseignements personnels en ligne sans votre autorisation, que ce soit par le biais des courriels, bavardoirs, babillards électroniques ou formulaires d’inscription, concours et profils personnels de sites Web.
•    Servez-vous des filtres des courriels pour bloquer les messages non sollicités ou contenant certaines expressions ou mots inappropriés.
•    Ne permettez pas aux jeunes de cet âge d’avoir accès aux messageries instantanées.
•    Ne les laissez fréquenter que des bavardoirs et des babillards électroniques supervisés dans de bons sites pour enfants.
•    Discutez avec eux de leurs amis et de leurs activités en ligne comme vous le faites pour toute autre chose dans le quotidien.
•    Discutez avec eux de la sexualité et de l’importance de développer une attitude respectueuse et saine. Il est fort probable qu’ils tombent un jour par hasard sur des sites pornographiques.
•    Encouragez-les à venir vous voir si quelque chose sur Internet les effraie ou les met mal à l’aise. (Restez calme. Si vous vous emportez, ils n’oseront rien vous dire la prochaine fois qu’ils auront besoin de vous.)

2.    pour les enfants de 11 à 13 ans
Le passage de la préadolescence à l’adolescence est une période de changements rapides dans la vie des jeunes. Ils ont encore besoin de leurs parents, mais veulent plus d’indépendance, accordent plus d’importance aux relations avec leurs amis et s’intéressent davantage aux réalités sociales qui les entourent.
C’est aussi le moment où ils se mettent à utiliser Internet non seulement pour leurs travaux scolaires, mais aussi pour télécharger de la musique, se servir du courriel, jouer à des jeux vidéo en ligne et voter pour leurs vedettes préférées sur les sites Web consacrés aux artistes. La messagerie instantanée devient le moyen de communication favori pour échanger avec leurs amis.
Pour cela ces règles à suivre seront très pertinentes :
•    Établissez avec eux une liste de règles d’utilisation d’Internet.
•    Installez les ordinateurs branchés sur Internet dans des endroits passants de la maison, jamais dans leur chambre.
•    Discutez de leurs amis et de leurs activités en ligne exactement comme vous le feriez dans la vie de tous les jours.
•    Insistez auprès d’eux pour qu’ils vous préviennent avant de rencontrer en personne des « amis » qu’ils se sont faits en ligne.
•    Apprenez-leur à ne jamais divulguer sans votre autorisation des renseignements personnels dans les courriels, bavardoirs, messageries instantanées, formulaires d’inscription, profils personnels et concours de sites Web.
•    Encouragez-les à venir vous voir si des messages ou des contenus les mettent mal à l’aise ou leur font peur. (Gardez votre calme. Si vous vous énervez, ils ne vous en parleront pas la prochaine fois.)
•    Abordez avec eux le problème de la pornographie et orientez-les vers de bons sites sur la santé et la sexualité.
•    Insistez pour avoir accès à leurs courriels et messageries instantanées pour vous assurer qu’ils n’y parlent pas à des inconnus.
•    Enseignez-leur une attitude responsable en ligne. Ils peuvent enfreindre la loi du droit d’auteur par le biais des partages de fichiers ou en copiant des textes, photos ou illustrations trouvés sur un autre site Web.
•    Discutez également avec eux de la nécessité d’une conduite éthique. Ils ne devraient jamais se servir d’Internet pour répondre des rumeurs, harceler ou menacer les autres.
•    Ne les laissez utiliser que des bavardoirs supervisés sur de bons sites pour enfants.
•    Aidez-les à se protéger des pourriels. Dites-leur de ne pas donner leur adresse de courriel en ligne et de ne jamais répondre à un pourriel.


3.    pour les enfants de 14 à 17 ans
Au début de l’adolescence, les jeunes peuvent passer par une période de manque de confiance en eux-mêmes et ont besoin de l’approbation de leurs pairs. Ils répondent moins aux attentes de leurs parents. Plus tard, les ados ont besoin d’indépendance et de s’identifier à un groupe, et commencent à établir un équilibre entre les valeurs de leurs parents et celles des jeunes de leur âge. À la fin de l’adolescence, ils sont plus mûrs et prêts à interagir à un niveau plus intellectuel avec le monde qui les entoure. La plupart des adolescents sont ouverts aux idées nouvelles, mais n’ont pas encore une expérience suffisante de la vie pour juger de leur validité.

Les adolescents téléchargent de la musique, utilisent courriels et messageries instantanées pour communiquer entre eux et se passionnent pour les jeux vidéo. Ils font aussi régulièrement usage des moteurs de recherche pour trouver de l’information sur Internet. La plupart des jeunes fréquentent des bavardoirs et s’aventurent parfois dans les salles privées ou les bavardoirs pour adultes. À cet âge, ils sont plus susceptibles de briser les interdictions et de visiter des sites présentant des blagues grossières, des scènes sanglantes, des jeux de hasard ou de la pornographie.

Pour cela ces règles à suivre semblent très pertinentes :
•    Établissez avec eux une liste de règles d’utilisation d’Internet, qui devrait spécifier quel genre de sites leur est interdit.
•    Installez les ordinateurs branchés sur Internet dans des endroits passants de la maison, jamais dans leur chambre.
•    Discutez de leurs amis et de leurs activités en ligne exactement comme vous le feriez pour toutes autres activités quotidiennes.
•    Sachez quels bavardoirs et babillards électroniques ils fréquentent et à qui ils parlent. Encouragez-les à s’en tenir à des bavardoirs supervisés.
•    Discutez avec eux de leur liste de messagerie instantanée et assurez-vous qu’ils ne parlent pas à des inconnus.
•    Insistez auprès d’eux pour qu’ils vous préviennent avant de rencontrer en personne des « amis » qu’ils se sont faits en ligne.
•    Apprenez-leur à ne jamais divulguer sans votre autorisation des renseignements personnels dans les courriels, bavardoirs, messageries instantanées, formulaires d’inscription, profils personnels et concours de sites Web.
•    Encouragez-les à venir vous voir si des messages ou des contenus les mettent mal à l’aise ou leur font peur. (Gardez votre calme. Ne vous énervez pas, sinon ils ne vous diront rien la prochaine fois qu’ils auront besoin de vous.)
•    Abordez avec eux la question de la pornographie en ligne et orientez-les vers de bons sites sur la santé et la sexualité.
•    Insistez pour qu’ils restent toujours dans les salles publiques des bavardoirs.
•    Aidez-les à se protéger des pourriels. Dites-leur de ne pas donner en ligne leur adresse de courriel, de ne jamais répondre à un pourriel et d’utiliser les filtres des courriels.
•    Tenez-vous au courant des sites Web qu’ils fréquentent et assurez-vous qu’on n’y trouve ni contenus offensants, ni photos et informations personnelles.
•    Parlez-leur de l’importance d’adopter une attitude responsable en ligne. Ils peuvent enfreindre la loi du droit d’auteur par le biais des partages de fichiers ou en copiant photos, illustrations ou textes trouvés sur un autre site Web.
•    Discutez également avec eux de la nécessité d’une conduite éthique. Ils ne devraient jamais se servir d’Internet pour répondre des rumeurs, harceler ou menacer les autres.
•    Exigez de vos adolescents qu’ils vous préviennent avant toute transaction financière en ligne, commande, vente ou achat.
•    Discutez avec eux des jeux de hasard, des risques qu’ils comportent, et rappelez-leur que la loi interdit aux mineurs de parier de l’argent en ligne. Certaines personnes ou contenant certains mots ou phrases spécifiques
Sexe, violence, drogue, racisme, jeu d'argent, mauvaise rencontre sur un forum de discussion… : les enfants sont les victimes faciles des contenus douteux. C’est pour cela qu’il faut toujours les surveiller et de les protéger afin de leur assurer une bonne survie.

difference entre femme et homme

Vous avez de la chance aujourd’hui : vous aurez droit à deux conférences…

Et comme je dispose de peu de temps, je ferai ces deux conférences en même temps !
… Une pour les femmes ; une autre, pour les hommes !


Les quelques mots que je viens de prononcer, les femmes et les hommes ici présents ne les ont pas entendus de manière identique !

Tout d’abord, les femmes, (en moyenne statistique, bien entendu, et avec de larges variations individuelles)(3)

• entendent deux fois plus fort (2,3 fois, en moyenne)(5) : elle m’entendent donc « crier » — et me croient agressif ou en colère… Tandis que les hommes ont le sentiment que je parle de manière « confidentielle et complice »…

• elles m’entendent avec leurs deux hémisphères, tandis que les hommes m’écoutent essentiellement avec l’hémisphère gauche, verbal, logique — et donc, critique. Les femmes mobilisent, en même temps, leur hémisphère droit (leur corps calleux est plus important)(6) et mon discours est donc coloré d’émotions, perçu subjectivement — à travers leurs désirs et leurs craintes, leurs valeurs éthiques et sociales (par exemple, féministes…). Elles entendent ce que je dis, mais surtout comment je le dis : elles sont plus sensibles aux inflexions de ma voix, au rythme de ma respiration, etc.
Bien entendu, cette prééminence de l’audition et de l’écoute subjective chez la femme n’est qu’un détail — dont l’intérêt principal réside dans le fait qu’elle se manifeste entre nous, ici et maintenant.

En fait, nous appartenons à deux « espèces » différentes !
À cette époque où l’on vient d’achever les premières phases de décryptage du génome humain, vous savez peut-être qu’on a pu montrer que l’homme et le singe possèdent un patrimoine génétique de base, commun à 98,4 % ; ce qui laisse 1,6 % de différence seulement… contre environ 5 % de différence génétique entre l’homme et la femme . Ainsi, un homme mâle est physiologiquement plus proche d’un singe mâle que d’une femme !
… Et, naturellement, les guenons sont proches des femmes !

Ces calculs quantitatifs et provocateurs négligent, bien sûr, l’aspect qualitatif : les gènes contribuant au développement du langage, de l’art, de la philosophie… Mais ils soulignent l’écart considérable entre les deux sexes, dans la plupart des espèces animales — dont l’espèce humaine — l’importance centrale de l’identité de genre, ou « genralité »(6) (sentiment d’appartenance au genre masculin ou féminin) — à ne pas confondre avec l’identité sexuelle.

Habituellement, je développe à mes étudiants ces différences — et notamment leurs retombées dans la pratique quotidienne de la psychothérapie — au cours d’un séminaire de quatre journées pleines. (7)
Aujourd’hui, je ne dispose que de quelques minutes et je me contenterai donc d’une simple énumération d’une trentaine de différences essentielles entre les femmes et les hommes.

L’épigénèse du cerveau

Au cours de cette brève communication, j’ai délibérément choisi de me centrer sur les aspects neurobiologiques soulignés par les recherches contemporaines, parfois insuffisamment connues. Cela ne sous-estime en rien l’importance des aspects psychologiques et sociaux mieux connus et n’implique aucun déterminisme rigide puisqu’on peut même intervenir sur l’expression génique par la psychothérapie ou l’éducation .

Par ailleurs, il va de soi que les différences individuelles sont souvent plus importantes que les différences de genre. Ces dernières ont cependant un poids statistique indiscuté, qui apparaît dans les très nombreuses études scientifiques internationales et dans plusieurs méta-analyses , portant souvent sur des milliers d’études.

C’est l’éternelle question : Nature et Culture — et leur intrication permanente tout au long de la vie. Comme le rappelait Jean Rostand, n’oublions jamais qu’« il est dans la nature de l’Homme de lutter contre la Nature ».

L’épigénèse du cerveau, c’est-à-dire son développement en fonction de l’environnement culturel, a notamment été souligné dans l’ouvrage classique de Jean-Pierre Changeux : L’Homme neuronal (1983). Ainsi, on vient encore de confirmer récemment par les techniques d’imagerie cérébrale que la surface du cortex représentant la main gauche s’élargit chez les violonistes, tandis que les aires d’orientation spatiale se développent chez les chauffeurs de taxi. On sait aujourd’hui que la plasticité du cerveau se maintient jusqu’à un âge très avancé.

Il n’en reste pas moins que le comportement extérieur et le vécu intérieur des hommes et des femmes est largement conditionné par des dispositions préexistantes de nature biologique, sur lesquelles viennent se greffer les influences éducatives et culturelles. Nous y reviendrons tout à l’heure.

Nous allons donc évoquer tout d’abord les résultats de nombreuses recherches scientifiques portant sur des échantillons statistiques significatifs, pour souligner les différences sensibles de fonctionnement du « cerveau féminin » et du « cerveau masculin » — sans perdre de vue qu’on estime qu’il y a environ 20 % d’hommes qui disposent d’un cerveau de type « féminin » (ce qui n’est pas négligeable) et 10 % de femmes qui fonctionnent avec un cerveau plutôt « masculin ».

élections

Notre correspondant en Algérie

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, 72 ans, devrait annoncer officiellement sa candidature pour un troisième mandat, jeudi, lors d’une grande réunion de ses partisans à Alger. C’est ce qu’a affirmé, le secrétaire général du FLN et ancien Premier ministre, Abdelaziz Belkhadem, dont les propos ont été cités par la radio publique algérienne, mercredi.

Tous les candidats à l’élection sont invités à s’inscrire au plus vite. En vertu du décret présidentiel n°09-60 du 7 février 2009, portant convocation du corps électoral en vue de l’élection du président de la République, le dernier délai de dépôt des dossiers de candidatures est fixé au lundi 23 février 2009, à minuit. Le dossier de candidature doit être déposé par le candidat en personne auprès du greffe du Conseil constitutionnel contre accusé de réception.

Mais les candidats risquent d’être rares. Jamais une aussi importante joute électorale n’a suscité si peu d’engouement parmi la population. L’indifférence y est à son paroxysme. L’élection présidentielle du 9 avril prochain risque de se dérouler dans l’indifférence totale, et les candidats au poste de la magistrature suprême se comptent sur le bout des doigts d’une seule main. « Les jeux sont faits d’avance », continue de penser l’Homme de la rue qui n’accorde aucun crédit à un scrutin qui, estime-t-il, n’apportera aucun changement au quotidien du citoyen qui va de mal en pis.

Des citoyens dépités

28 mai 2009

expression ecrite

Le compte rendu

Accéder à la fiche pratique ?

Les élèves sont fréquemment invités à relayer une lecture, un spectacle ou une réunion auprès de leur professeur ou de leurs condisciples. Si l'on souhaite dépasser le cadre, très "scolaire" à certains égards, de la traditionnelle "fiche de lecture", certains conseils permettent de construire un texte cohérent qui s'adapte aisément aux différents objets dont vous avez à rendre compte.

De quoi s'agit-il ?

Le compte rendu est un texte oral ou écrit destiné à transmettre à un destinataire censé ne pas le connaître des informations sur un texte au sens étroit (article, discours, livre) ou au sens large (réunion, spectacle) afin qu'il puisse s'en faire une représentation fidèle et la plus complète possible.

Lorsque l'auteur sélectionne et/ou évalue les informations qu'il rapporte, il produit un texte différent, un commentaire (ou critique) que nous traitons par ailleurs.

L'objet du compte rendu est une lecture, un spectacle, une réunion ou, plus généralement, un événement. Pour ne pas surcharger cette section, reportez-vous aux modèles de lecture spécifiques.

Puisqu'il intègre les circonstances de la communication, le compte rendu est plus vaste qu'un résumé dont il respecte toutefois les impératifs généraux (fidélité à l'original, sélection de l'essentiel, structuration) en outre, selon le type de texte qu'il vise, il s'attache à en relever les spécificités, c'est-à-dire la façon particulière dont celui ou ceux qui ont produit le texte de base ont traité les difficultés propres à ce type de texte. Ainsi, un compte rendu de lecture de roman montre comment l'œuvre particulière se situe face aux enjeux de l'écriture romanesque; tandis qu'un compte rendu de spectacle insère les données propres à une représentation.

Présenter le compte rendu d'une activité à laquelle on a participé : manifestation artistique, sportive ou folklorique, voyage, concert, exposition... pour permettre à quelqu'un qui n'y a pas assisté de se la représenter de façon suffisante

Comment résumer ?

Méthode générale

Méthode détaillée

Une méthode pour résumer

1. Recevoir correctement le texte à résumer

S'il s'agit d'un exposé oral : écouter avec attention et simultanément prendre des notes. Que faut-il noter ? Des phrases réduites, pas des fragments de phrases !

Les abréviations permettent de noter plus vite sans détourner trop longtemps son attention, mais il faut qu'elles soient aisément reconnaissables pour le travail ultérieur.

Il est utile de signaler graphiquement les exemples réduits à quelques mots (par l'indication ex:), les digressions (par des parenthèses) et les organisateurs logiques ou temporels (entourés d'un cercle, ils ressortiront clairement).

Si l'on travaille sur une copie du texte : lire attentivement le texte proposé et le chapitrer.

2. Affiner la lecture.

Quelques questions à se poser :

  • De quoi traite exactement ce texte?
  • Pourquoi a-t-il été écrit ?
  • Le texte est-il intégral ou a-t-il subi des coupures ? ( Dans ce cas il se pourrait que certaines annonces / reprises fonctionnent mal.)
  • Sur quoi l'auteur insiste-t-il avant tout ?
  • Le titre correspond-il bien au sens retenu ?

Sur les notes prises au vol ou sur la copie imprimée : marquer le texte. Y signaler de manière spécifique : les exemples, les paraphrases, les digressions, les organisateurs logiques ou temporels.

Les exemples

Lorsque dans un texte on arrive à reconnaître les exemples, il est plus facile de dégager l'essentiel. En effet, dans un texte argumenté, l'exemple est secondaire par rapport à la formulation de l'argument.

On le trouve avant, après ou dans le cours du développement d'un argument.

Il est parfois annoncé explicitement par des indicateurs : par exemple, ainsi,... ou par une périphrase contenant les mots exemple, illustration, cas de figure...

Le plus souvent il n'est pas signalé. Comment alors le reconnaître? L'exemple propose une observation plus concrète, plus restreinte (un cas particulier, situé précisément dans l'espace, dans le temps, il concerne un personnage déterminé...)

Ensuite pointer les mots qui balisent le développement du texte (thème principal, thèmes secondaires). Rien que des mots, pas de phrases ou de parties de phrases qu'il est déconseillé d'utiliser sauf exceptionnellement. Supprimer les répétitions inutiles à la progression. Méfiez-vous des textes lacunaires qui comportent des annonces ou des reprises sans référent !

Paragraphe par paragraphe, noter les idées essentielles de façon schématique.

  1. Bien comprendre.
  2. Prendre des notes.
  3. Identifier correctement les idées principales.

3. Préparer la rédaction

Avant d'entreprendre le travail de rédaction, il est utile de dessiner le plan du texte, surtout s'il est long : point de départ, parties importantes et enchaînements, finale. La mise en lumière des articulations permettra de restituer la progression du texte.

S'assurer du format demandé et du destinataire du texte (en principe, il est censé ignorer le texte de base; en réalité, le correcteur, qui l'a choisi, connaît ce texte !) Pour en savoir davantage sur la manière de compter les mots.

4. Rédiger le résumé

Commencer à rédiger. Lorsque le travail préparatoire est bien fait, l'écriture du résumé est simplifiée. Le texte à produire suit la même structure que le texte proposé. Il réduit le nombre des exemples ou les élimine selon les dimensions demandées. Les phrases expriment de façon condensée les informations en utilisant des mots ou des structures englobantes.

Enfin toiletter le texte. Relire le résumé pour assurer sa fluidité. Vérifier la correction de la syntaxe, de l'orthographe, la lisibilité. Mais il ne s'agit plus ici que des règles valables pour la production de n'importe quel texte.

Mémento

.

1. L'auteur du résumé est invité à lire le texte, une ou plusieurs fois pour en prendre connaissance. Il s'assure de la compréhension du vocabulaire. En lisant le texte, il se pose la question du contenu du texte, de son sens. Il observe la mise en pages du texte : ses titres, ses paragraphes, ses alinéas... Après cette lecture, l'auteur du résumé devrait posséder une compréhension globale du texte.

2. Au cours d'une seconde lecture (crayon en main, en soulignant les mots-clés et/ou certains passages, en entourant des mots de liaison, des connecteurs...) s'effectue une analyse de l'information. Le lecteur dresse l'inventaire de toutes les informations et rien que les informations contenues dans le texte-source. Il se pose la question du sens de chaque notion développée, en restant neutre et objectif. Il peut marquer les grandes parties du texte ou donner un titre à chacune de ces parties.

3. Parmi toutes les informations présentes, l'auteur opère un tri. Il répertorie les idées fondamentales pour la bonne compréhension du texte et dégage les mouvements logiques qui relient ces idées. Quand c'est possible, il sélectionne les informations essentielles et laisse de côté les idées accessoires (hiérarchisation).

Pratiquement, on avance paragraphe par paragraphe en réduisant l'essentiel à une ou deux phrases simples et claires.

4. Les informations sélectionnées doivent être réduites et réunies. Cette réduction peut s'opérer à l'aide des principes d'effacement / intégration / généralisation, et/ou par l'utilisation de procédés stylistiques visant la réduction du nombre de mots et de phrases. La réunion des divers éléments retenus consiste à leur donner une articulation d'ensemble, à les enchaîner les uns aux autres (synthèse).

5. Il s'agit enfin de récrire un texte plus court que le texte initial, en adoptant un style correct, neutre et en veillant à la clarté de la rédaction. L'auteur du résumé reprend les informations synthétisées en faisant preuve d'objectivité, c'est-à-dire en évitant tout commentaire, toute illustration.

Un rappel théorique 

Propositions pour l'(auto-)évaluation.

    1. L'idée directrice est clairement dégagée.
    2. Les idées du texte sont reprises dans l'ordre où elles ont été présentées par l'auteur.
    3. Les liens logiques du raisonnement, les étapes du récit ou la progression thématique sont mis en évidence.
    4. Le résumé ne comprend pas d'exemples inutiles.
    5. Le résumé ne comporte pas de contresens.
    6. Il n'y manque pas d'idées essentielles.
    7. Le résumé ne comporte pas de commentaires personnels.
    8. Le résumé ne comporte pas d'expressions du type : L'auteur dit que, pense que..."
    9. Le ton de l'auteur est respecté.
    10. Le résumé ne reprend pas textuellement sans nécessité des phrases complètes de l'auteur.
    11. Le résumé comprend des mots et des tournures qui condensent les idées du texte.
    12. Le résumé présente une syntaxe correcte.
    13. Son vocabulaire en est correct et précis.
    14. Les règles de ponctuation et d'orthographe sont respectées.
    15. Le résumé respecte la longueur demandée
    16. Le résumé est adapté à un destinataire censé ignorer le texte.

Les connotations affectives

Le langage, comme système de communication, n'est pas neutre: à la plupart des mots, par exemple, est associé un sentiment agréable ou désagréable, appréciatif ou dépréciatif, etc., soit par effet de sens ou par évocation. Un mot aussi court que faim représente malgré tout pour toi une valeur positive dans la mesure où tu l'associes à un bon plat que ta mère va te préparer pour assouvir ton appétit, alors que dans les pays du SAHEL ce même mot est empreint de valeur négative, parce que, souvent, c'est la mort qui y est associée.

Tout mot a une définition. Ainsi, le mot joli est défini ainsi dans le petit Robert: Qui est très agréable à voir.

Sur le plan de la dénotation, j'affirmerai que mon intelligence perçoit une information, à savoir le plaisir de voir. Or l'acte de communication ne se résume pas à un échange d'information entre deux intelligences, il engage tout l'être. Et, quand j'entends le mot joli, je ne peux vraiment affirmer qu'il ne s'agit que d'une activité de l'esprit. Je sens un bouleversement au niveau des émotions.

Les mots comme magnifique, succès,savoureux ne s'adressent­ils pas autant aux sentiments qu'à l'intelligence? Le plus souvent même, ils engendrent d'abord un état affectif agréable avant même que l'intelligence ne dégage les éléments définitionnels.

C'est que le choix du vocabulaire, surtout dans les textes littéraires, repose autant sur la sensibilité que sur l'intelligence: l'individu, quand il veut communiquer, essaie de traduire non seulement sa pensée, mais aussi ses émotions.

On appellera connotations affectives lexicales l'ensemble des sentiments que véhicule un mot en plus de sa définition.

 

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haraoubia nour el houda
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